A travers ce que l’on voit du travail de Philippe Lepeut, se dessine des paysages comme incomplets : soit que les éléments présents tiennent d’une esquisse pour une histoire à venir, soit qu’ils en soient un résumé ou un extrait. Empreint des gestes du peintre qui compose puis fait monter l’image, Lepeut vient déposer dans l’espace, disposer dans l’image, objets, surfaces, matériaux pour élaborer les décors et environnements de ses histoires. L’étendue des médiums utilisés sont autant d’intermédiaires pour rapporter et donner à savoir des extraits de faune et de flore, de situations et de regards que l’artiste affectionne et nous offre à lire.
Atmosphère 2,2 donne à voir un plan de travail. L’atelier y figure dans sa propre mise en scène : le plateau où se monte les histoires dans les entrelacs du temps. Un cadre où chaque élément, par sa présence, évoque le dessein de ce qui s’y compose. Une représentation construite dans le lieu même de l’atelier, espace fictionnel de l’élaboration des idées.
Camille Bondon
atmosphère 2,1 à 7, 125 x 175 cm, 2009-2013
photographie, tirage lightjet sous diasec,
Chaque photographie est tirée à 5 exemplaires + 2 tirages d’artiste
Collection FRAC Alsace, Sélestat (atmosphère 2,1 / 2,2 / 2,3 – tirage 1/5)
expositions:
2016, Expérience sonore, Musée d’art moderne, Troyes
2015, Listen to the quiet voice, MAMC, Strasbourg
2014, Ecoutez voir…, Etappenstall, Erstein
2014, La collection impossible, Fondation Fernet-Branca, Saint-Louis
2009, danslelacestlefeu, apollonia/accélérateur de particules, Strasbourg